Le Japon, avec ses côtes s’étendant sur des milliers de kilomètres, attire surfeurs, plongeurs et baigneurs. Mais la présence de requins dans ses eaux soulève une question : quel est le véritable risque d’attaque de requin au Japon ? Entre récits sensationnels et données scientifiques, cet article explore la réalité des rencontres avec les requins, les espèces présentes, les zones à risque et les mesures pour profiter des plages en toute sécurité.
Les requins au japon : quelles espèces et où les trouver
Les eaux japonaises abritent plus de 100 espèces de requins, mais seules quelques-unes sont potentiellement dangereuses pour l’humain. Les grands requins blancs, requins-tigres et requins-marteaux sont parfois observés, bien que leur présence près des côtes reste rare. Les requins de sable et les requins-marteaux migrent vers le nord en été, suivant les bancs de poissons, ce qui peut les rapprocher des plages populaires.
Zones à surveiller
Les régions comme Kanagawa, Ibaraki et Okinawa signalent occasionnellement des requins près des côtes. Par exemple, en 2015, Chigasaki a fermé neuf plages après que des requins-marteaux ont été repérés à 1,2 km du rivage. Hokota, dans la préfecture d’Ibaraki, a également observé un requin de 4 mètres en 2015, entraînant l’installation de filets de protection.
Historique des attaques de requins au japon
Les attaques de requins au Japon sont extrêmement rares. Une analyse des archives montre que les incidents mortels sont exceptionnels. Un cas notable remonte à 2000, lorsqu’un surfeur a été tué par un grand requin blanc à Miyako Island, à seulement 30 mètres de la plage. En 2014, un surfeur à Atsumi, dans la préfecture d’Aichi, a été mordu au bras, nécessitant 30 points de suture, mais il a survécu.
Une attaque préhistorique révélatrice
Un squelette découvert près de la mer intérieure de Seto, datant de 1370 à 1010 avant J.-C., porte les marques de 790 blessures attribuées à un requin-tigre ou un grand requin blanc. Cet incident, le plus ancien connu, suggère que les rencontres avec les requins, bien que rares, font partie de l’histoire maritime du Japon.
Mesures de prévention pour réduire le risque
Les autorités japonaises prennent des mesures pour minimiser les risques. Les plages à fort trafic, comme celles de Kanagawa, sont surveillées par hélicoptères et drones. Des filets de protection sont installés autour des zones de baignade, et des panneaux signalent les zones où la baignade est déconseillée.
Conseils pour les baigneurs et surfeurs
- Évitez de nager à l’aube ou au crépuscule, périodes où les requins sont plus actifs.
- Restez à l’écart des zones avec des bancs de poissons ou des eaux troubles, qui attirent les requins.
- Ne portez pas de bijoux brillants, qui peuvent ressembler à des écailles de poisson.
- Respectez les interdictions de baignade et les alertes locales.
Le japon et la conservation des requins
Le Japon fait face à des critiques pour son rôle dans le commerce des ailerons de requin, un marché estimé à 480 millions de dollars par an. En 2013, le gouvernement a rejeté une régulation internationale visant à protéger cinq espèces de requins menacées, arguant que la gestion devrait revenir aux organisations de pêche. Cette position a suscité des protestations, car environ 100 millions de requins sont tués chaque année, menaçant l’équilibre des écosystèmes marins.
Impact sur les écosystèmes
Les requins, en tant que prédateurs au sommet de la chaîne alimentaire, régulent les populations de poissons et maintiennent la santé des récifs coralliens. Leur disparition pourrait entraîner un déséquilibre écologique, affectant la biodiversité marine dont dépendent les communautés côtières japonaises.
Comparaison des risques : japon vs autres pays
Pour mettre le risque en perspective, voici un tableau comparant les attaques de requins non provoquées dans trois régions :
Pays/Région | Attaques annuelles moyennes (2011-2016) | Mortalité moyenne |
---|---|---|
Japon | 0-1 | 0 |
Australie | 14 | 1-2 |
États-Unis (Floride) | 25 | 0-1 |
Les chiffres montrent que le Japon présente un risque bien plus faible que l’Australie ou la Floride, où la densité de baigneurs et la présence de requins dangereux sont plus élevées.
Profiter des côtes japonaises en toute sérénité
Les plages japonaises, de Chigasaki à Okinawa, offrent des expériences uniques pour les amateurs d’activités nautiques. Les rencontres avec les requins, bien que possibles, restent rares et peuvent être évitées grâce à des précautions simples. En respectant les consignes locales et en restant informé, chacun peut profiter des eaux japonaises sans crainte excessive. Les requins, loin d’être des « mangeurs d’hommes », jouent un rôle vital dans les océans et méritent une coexistence respectueuse.